Cassie&Percy ☂ I think we should be friends.

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« I think we should be friends »

Percy n'était pas le genre d'homme à s'extasier devant la beauté de la nature. Il n'était pas le genre de personne à aller se promener le dimanche après-midi. Ce n'était pas non plus son genre de vouloir faire le tour du monde ou passer sa journée à bronzer dans son jardin. Percy était tout le contraire. Moins il voyait le soleil, mieux il se portait. En tout cas, c'est ce dont il avait réussi à se convaincre durant toutes ces années. En réalité, si Percy n'aimait pas sortir et découvrir les choses magnifiques qui l'entouraient, c'était surtout parce qu'il se sentait bien trop seul pour pouvoir explorer ces choses seul. C'était sans doute sa faute la plus idiote. Et lorsque ce soir-là, il décida de sortir, il s'étonna de même pas savoir où se rendre. Percy sortait pour faire ses courses, pour aller à l'université ou au travail. Quelques fois, il allait boire un verre avec des connaissances ou il se rendait dans un autre appartement que le sien. Mais rien de transcendant, rien du tout. Sa vie pouvait parfois paraître creuse et terne. Pourtant, Percy n'était pas contre la découverte, dans le fond. Il aurait voulu quitter sa chambre et son monde virtuel. Pour le moment, personne n'avait été assez courageux pour détruire sa carapace et réussir à le faire profiter de la vie.

Si bien qu'il se sentait perdu. Perdu dans une ville où il vivait depuis son premier cri. C'était honteux, à la limite de l'incompréhensible. Percy trouvait cette ville belle, mais n'avait jamais été du genre à vouloir en connaître chaque recoin, chaque trésor. Il n'était pas de nature curieuse, il pouvait même paraître nonchalant et je m'en foutiste. En réalité, c'était la solitude qui le rongeait et une sorte d'appréhension du monde qui l'entourait. Que ce soit à vingt-deux ans ou bien à trente-deux, cela n'avait pas changé. Il avait quelques amis, il avait même eu quelques relations amoureuses. Bien sûr, toutes ces relations s'étaient soldées par des échecs. Pourtant, Percy aurait pu avoir tout pour plaire. Il n'était pas si laid qu'il voulait s'en persuader, il était cultivé (peut-être un peu trop ?), intelligent. Et drôle aussi. Mais ça, peu de personnes avaient l'occasion de s'en rendre compte, ce qui était bien dommage.

Bref, venons en aux faits : Percy qui se "promène", les mains dans les poches de son jean, sans trop savoir où il se rend. Arrivé près de Docklands, le jeune homme décide de marcher le long du port, la nuit commençant à tomber. Il se surprit à trouver cette vue magnifique. Il avait la volonté de changer, de s'ouvrir aux autres, et de s'ouvrir à lui-même, sans doute. Il marchait lentement, prenant le temps de sentir la brise venir caresser ses cheveux bouclés (peut-être un peu trop ?!). Puis, un papier vola jusqu'à ses pieds. Instantanément, il se baissa pour le ramasser pour le jeter à la poubelle. Cependant, ce qu'il put lire dessus l'intrigua. Il leva les yeux au ciel après avoir fini de lire ce questionnaire si idiot qu'il se demandait quelle fille saine d'esprit pourrait remplir un truc pareil. Il continua sa route en chiffonnant la feuille, qu'il lança dans la première qu'il trouva. C'est là qu'il aperçut cette jolie blonde, assise sur un banc, qui semblait rire toute seule en écrivant sur un bout de papier. Percy l'avait déjà croisée à l'université. Il l'avait toujours trouvé jolie. Trop sans doute pour oser lui adresser une parole. Les souvenirs de faculté remontèrent dans l'esprit du jeune homme. Et s'il mettait sa timidité maladive de côté. Après tout, peut-être qu'il se ferait juste rembarrer. Et même s'il prenait un sacré coup à l'égo, il aurait au moins osé lui adresser la parole. Il s'approcha donc doucement, et lorsqu'il vit qu'elle remplissait le fameux questionnaire, il ouvrit grand les yeux et ne put s'empêcher de dire, assez maladroitement pour un premier contact : « Ne me dites pas que vous remplissez ce torchon sérieusement ? » Merde, mais Percy, tutoie-là, crétin !