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 I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah

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Elias Thorne-Baker

Elias Thorne-Baker


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MessageSujet: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptySam 22 Jan - 5:23


    « Tu m’emmènes où ce soir, Elias ? » Je la tire vers moi, passant mes lèvres dans son cou. « Où tu veux. » Elle sourit, puis me pousse légèrement. « Arrête, si tu continues comme ça on ira nulle part, j’te connais. » Elle commence à connaître mes mimiques par cœur, ça m’énerve parfois mais je peux pas lui en vouloir. Shayne est intéressée par moi depuis avant que je sorte avec Torres. Elle me l’a dit le soir où je l’ai invitée à venir avec moi à un concert de Muse. Ils passaient dans la région et j’voulais lui faire plaisir, parce qu’elle semblait gentille et qu’elle était la parfaite candidate pour me faire oublier mon ex à tendances sadiques, égocentriques, purement méchante intentionnellement et d’autres défauts. La liste est foutrement longue… Soit, j’me concentre sur Shayne et ce qu’elle me montre qu’elle va porter. « The Point Restaurant, ça fait un bail que ça m’a tapé dans l’œil. » J’lui ai donné le choix parce que ce soir on célèbre notre premier mois en tant que couple. Durant les deux mois après que Norah m’ait lâchement largué sans aucune explication, elle a été celle sur qui j’pouvais compter quand j’avais pas envie d’être avec mes potes usuels. Les connards qui me répétaient sans arrêt qu’ils m’avaient prévenu qu’un tel truc allait arriver et qu’ils comprenaient pas pourquoi j’me lamentais autant sur elle parce qu’elle était pas si géniale que ça, outre être foutrement canon. Ils la connaissaient pas, pas comme moi je la connaissais en tout cas. Ils savaient pas que je comptais pas que sortir avec elle durant l’université. J’avais des projets, des plans, des schémas, et tout ça elle l’a envoyé au feu le jour où elle a décidé que j’étais finalement plus à la hauteur de son statut. « Ça me va… » Je trouve maintenant le moyen de me placer derrière elle, passant mes bras autour de sa taille et mes lèvres tout près de son oreille. « T’es belle. » Je lui ai pas dit je t’aime, et je crois pas être capable de lui dire de si tôt, même si elle me l’a déjà dit et m’a certifié que c’était pas grave si je ressentais pas encore la même chose. Je sais que j’en suis capable, de l’aimer, mais ça me vient pas, pas encore. Je suis pas encore capable de tourner la page complètement, en plus je sais même pas si c’est possible que je puisse y arriver. Y’a personne pour m’aider à me remettre de ma chute. Y’a personne qui va comprendre que j’aie encore des sentiments ambigus pour Norah alors qu’elle m’a humilié publiquement et s’est pas gênée pour me faire chier par la suite. Je la voyais m’observer quand elle était pas avec ses amies – the Judging Bitches breakfast club – même que parfois j’aurais même pu percevoir des larmes aux coins de ses yeux, mais évidemment elle se cachait, du coup j’avais jamais réellement l’opportunité de savoir si c’était vraiment ça. « Je t’aime. » Je me sens mal à l’aise d’un coup, tandis qu’elle me sourit. Elle adore me prendre de court et s’attend toujours à ce que j’lui réponde. Je l’embrasse, pour faire passer le silence qui allait s’poser si je faisais pas un mouvement quelconque. Ma main passe sur sa joue, alors qu’elle se mord la lèvre inférieure en me fixant. Damn, parfois j’ai envie de tout arrêter avec elle, me disant que je lui fais plus de mal que de bien en lui mentant à maintes reprises sur ce que je ressens réellement.

    On y est, devant le restaurant où elle désire qu’on mange ce soir. La chance est avec moi, parce que j’viens de recevoir ma paye, du coup je peux lui payer tout ce qu’elle veut. « Une table pour deux. » L’hôtesse nous salue, elle est polie. Elle nous sied à une table près de la fenêtre, nice. J’me sens de trop ici, parce que mon style est grandement différent de tous les gens qui sont là, mais bon. J’vais passer outre, puis mes tatouages – du moins, la plupart – sont couverts par le complet que je porte. Shayne porte une robe rouge, décolleté en avant et en arrière. Les cheveux remontés, le bracelet que je lui ai offert la semaine dernière – parfois j’lui fais des cadeaux pour lui démontrer ma gratitude, étant donné que j’ai pas encore découvert comment faire sans – son nouveau parfum et des boucles d’oreille qui vont avec le collier, que je lui ai aussi offertes. On commande et étonnement, ça arrive rapidement. En plein milieu du repas, elle me dit qu’elle veut se refaire une beauté. J’ai toujours pas compris ce que c’était, mais je la laisse faire et quand elle est plus en vue, je sors dehors prendre de l’air. J’sors une clope de mon paquet, que je traîne constamment sur moi, et l’allume rapidement. J’ai l’impression d’étouffer. C’est aucunement moi, ce resto, mais j’veux vraiment faire plaisir à Shayne, alors je fais semblant que ça me plait. De grandes respirations, des textos par-ci et par-là. J’pince ma clope entre mes lèvres. Shayne m’envoie un texto pour me dire qu’elle vient de croiser une amie à elle et qu’elle va se taper la discut avec. Aucun problème, plus de temps pour me mettre en tête que je suis capable de supporter l’atmosphère snob du resto. Sans vraiment regarder, je relève la tête et m’attends tellement pas à voir ce que j’suis entrain de voir que j’en échappe presque ma clope. J’la rattrape de justesse et fais en sorte que la cendre tâche pas mon costume. « Ça te tuerait de faire attention à où tu mets les pieds ? T’as passé tellement de temps à m’éviter que j’pensais que c’était devenu naturel, comme ta gentillesse, ton tact et ton savoir-vivre. » Elle m’a presqu’accroché, mais elle devait être tellement pressée qu’elle a pas remarqué. Bah moi, oui. Norah Torres se tient devant moi, après trois mois complets. Elle m’a brisé et c’est elle qui m’évitait, où va le monde ?


Dernière édition par Elias Thorne-Baker le Sam 22 Jan - 7:51, édité 1 fois
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Norah Torres

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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptySam 22 Jan - 7:45

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❝ THIS JUST CAN'T BE SUMMER LOVE, YOU'LL SEE ❞

     « Je sors, shopping therapy. Solo ». J'ai besoin de me retrouver seule pour pouvoir m'ébahir du temps qu'il fait, pour vivre pleinement l'insouciance de la vie d'étudiante et aller complètement changer ma vie. Je ne sais pas d'où je sors une telle chance de changer le passé, mais si ça me passait irréel au départ - et que j'ai passé des dizaines de minutes à me pincer à m'en faire des ecchymoses de scepticisme - c'est bon, j'ai compris. Je ne compte pas non plus les heures passées devant le miroir à faire état de ce corps de début vingtaine, quoique je n'avais absolument rien d'ingrat en début trentaine, surtout que je n'ai subis aucun assaut du genre grossesse. En pensant à ça, je tire d'autant plus sur ma Merit Ultra Light, tandis que je vois ma colocataire me regarder d'en haut, pestiférant contre mon besoin de solitude depuis quelques jours... depuis que je suis moi, début vingtaine, mais avec en tête ce que ma vie pourrait être les dix prochaines années. Je serre mon manteau autour de moi, ayant oublié la douceur du climat de Melbourne à force d'aller à gauche et à droite pour des causes désespérées qui faisaient rentrer l'argent et les chèques à multiples zéros. Peu importe le nombre de chaussures Prada dans mon walk-in, y'a rien qui pouvait remplir ce vide causé par égoïsme et trouille suite à ma rupture avec Elias. Putain, quand j'y repense, que je sois affectée après tout ce temps relevait du miracle, de quel droit il s'était si profondément et définitivement encré dans ma peau que je passe ma vie - une décennie, c'est pas rien! - à le regretter et à me détester? Je tire comme une malade, déambulant sur le trottoir, mes cheveux volant au vent, se collant sur mes lèvres ultra-brillantes grâce à ce gloss hors de prix que j'avais chippé à Charlène. La nicotine me relaxe, m'apaise, chasse les pensées au galop. Je n'ai pas eu le coeur à l'approcher, sans doute encore outrée par mon comportement. D'ailleurs, je me demande qu'est-ce que je pourrais lui dire, qu'est-ce que je pourrais faire. Il n'a qu'à dire un truc et je vais perdre patience, parce que bordel, je me hais. Je me déteste tellement profondément d'avoir osé lui faire une vacherie pareille, mais comme d'habitude, aucune solution à l'horizon. M'excuser? Hors de question, j'en serais incapable. Du moins, à proprement parler, et si je n'ai jamais eu de difficulté à l'entraîner à gauche et à droite pour prendre possession de mes lèvres et m'exprimer sans parler - c'est les seuls moments où je me montre à peu près gentille - je doute qu'il me laisse faire après le rateau qu'il s'est pris en plein gymnase de fac.


     « Elle est adorable, je la prends ». Dans une boutique huppée, d'une styliste que l'on ne connait pas encore, mais que je sais pertinemment est la star du stylisme de demain - y'a au moins ça à prendre. La vendeuse ouvre la bouche, la referme, me détaillant des yeux. Je lui rétorque sèchement, en sortant ma carte Visa noire de mon sac à main  « J'ai les moyens, vous savez. Cette paire de chaussure coûte à peu près aussi cher que les chiffons que vous portez. Le rose n'est vraiment pas votre couleur, votre mère l'a jamais dit? ». Il est tout de même plus ou moins étrange pour le commun des mortels d'insulter quelqu'un en la vouvoyant, mais je suis comme ça, et elle l'a cherché, non? Elle me lance un regard mauvais, attrape ma carte, sort de la cabine, le visage fermé. Oh, je l'ai peut-être blessé, mais putain, elle a l'air d'un saumon à varier dans cette tunique rosâtre, c'était pour lui rendre service, au final. Si elle compte se faire draguer, c'est clairement pas cette couleur qu'elle devrait choisir... peut-être en pêche, elle aurait l'air moins bizarre. Je soupire, passant la main dans mes cheveux, satisfaite de ma trouvaille. Je décide de la garder, balance mes jeans et mon haut-bustier dans mon sac, enfilant ma veste par-dessus. Vachement mieux, quelque chose de grunge et de preppy à la fois. Je vais faire fureur à la fac...  « Merde » que je dis, une fois sur le trottoir. Je suis ici pour changer quelque chose à ma pathétique existence, et je joue autant la salope qu'à ma première chance. Je me maudis intérieurement, songeant à retourner à l'intérieur pour m'excuser - du moins, tenter de le faire - que je me dégonfle. Tant pis. Va de l'avant, Norah. J'aurais pas cru si bien dire « Ça te tuerait de faire attention à où tu mets les pieds ? T’as passé tellement de temps à m’éviter que j’pensais que c’était devenu naturel, comme ta gentillesse, ton tact et ton savoir-vivre. ». Je sursaute, relevant la tête, la clope mentholée coincée entre les lèvres. Je ne m'attendais carrément pas à le voir aujourd'hui. Je ne m'attendais carrément pas à le voir devant The Point, et encore moins en complet. Mon coeur fait un looping dans ma poitrine, et je fronce naturellement les sourcils. Eh bien, je savais qu'il ne me sauterait pas dans les bras ni me les ouvrirait pour que je m'y blottisse, mais une attaque comme celle-là, c'inconscient de sa part. Il me connait, pourtant. Je réplique du tact au tact « Si tu portais les mêmes trucs rapiécés que d'habitude, je t'aurais reconnu de loin et changer de trottoir, t'inquiète ». Je voulais pas dire ça. Pas comme ça. Mais il m'aurait pas cru si j'étais arrivée, la bouche en coeur, en lui disant que je regrette, qu'il me manque, que chaque jour me tue un peu plus, et que ça fait dix ans que je me traite de connasse en matant mon reflet. Il aurait ri, pensant que je me marrais de sa tête, ça aurait pas été la première fois. Je le détaille des yeux, incapable de faire autrement. Je me sens bien, mal en même temps. Désolée de lui avoir fait subir ce que j'ai fait, déçue qu'il m'ait laissé faire. Il a du remarquer, il a forcément remarquer que je le regardais de loin, même quand je l'insultais « Ça été super de te voir, bonne vie! ». Je fais trois pas que je m'immobilise, frappant mon front de la paume de la main. Mais qu'est-ce que t'es paumée, ma vieille. Je me retourne, mordant ma lèvre inférieure « C'est pas l'effet que je voulais donner, je.. ». Ah merde, je déteste cette sensation. Quand j'essaie de me montrer gentille, je ne parviens pas à formuler quelque chose de cohérent. Quelle poisse, sérieusement...
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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptyLun 24 Jan - 6:19

    Putain, parmi toutes les personnes qu’il y a dans cette foutue ville, fallait que ce soit sur Norah Torres que j’tombe, vraiment ? Alors, chance quand tu nous tiens, tu nous casses grave les couilles, sérieux. Bordel, si Shayne savait que Norah était là, elle ferait sûrement une syncope et tenterait de l’étrangler sur place. Je sais ce qu’elle ressent envers Norah et j’ai retenu toutes les fois où elle a fait des références méchantes envers elle. Du genre qu’elle était sans cœur, sans manières, qu’elle savait pas comment vivre en société, qu’elle était égocentrique, minable et qu’elle finirait certainement aigrie et seule avec un mec qui se la jouait Brad Pitt habillé avec des polos lacoste et des jean hyper serrés qui le feraient presque paraître charmant, presque. Ce soir, c’était pas le soir pour qu’elle réapparaisse et gâche ma soirée – parce que je sais que ce sera le cas – je voulais juste passer un soir de janvier tranquille en compagnie de ma petite-amie, CF sa remplaçante, ou un truc dans le genre. Non, pas sa remplaçante, ce serait méchant de voir Shayne juste comme ça, alors qu’elle est beaucoup plus. J’me souviens encore de la gueule de Priestly quand il a su qu’il allait se faire Torres et qu’il pensait me l’avoir raflé parce qu’apparemment, elle m’avait largué pour lui. Ce gros connard de footballeur à la con. Évidemment, fallait que j’m’y attende aussi, fallait pas que j’me berce d’illusions en me disant qu’elle allait changer pour moi, parce que j’lui demandais, parce que quand elle faisait des efforts, ça me faisait seulement réaliser à quel point j’en étais encore plus fou, malgré tout ce par quoi on était passés quand on était gamins. Elle m’avait rempli d’espoir qu’un jour on serait plus que ce couple bizarre que tout le monde regardait de travers à l’université, mais non. J’aurais pas dû y croire, ça m’a rendu con et naïf. Elle en a profité et quand elle en a eu marre, elle s’est cassée sans prévenir. Peut-être qu’elle était là que pour le physique aussi, parce que – sans me vanter – je sais que j’assure au pieu, pour avoir entendu les témoignages des filles qui sont passées par cette partie de mon anatomie. J’faisais bien en sorte que ma partenaire prenne autant son pied que moi, contrairement aux autres mecs qui veulent absolument s’amuser en premier et laisser la fille crever. Pourtant, ce sont eux qui s’en font le plus, rien que parce qu’ils ont une belle gueule, qu’ils ont de l’argent et du prestige. Ces connards à deux balles dotée d’une intelligence à 2 watts. « Faut croire que depuis qu’on est plus ensemble j’ai décidé d’être une personne meilleure, qui sait. Donner l’opportunité à une autre de voir mon côté moins je m’en foutiste, parce que t’sais, c’est pas donné à tout le monde. » Elle aurait changé de trottoir ou se serait tout simplement arrangée pour pas que je la repère ? Elle aurait eu l’air suspecte plus qu’autre chose et j’l’aurais probablement vue de toute façon. Elle commence à marcher, comme pour continuer son chemin. « J’en dirais pas autant pour moi, mais ouais, bonne vie. »

    Je rêve ou elle s’est frappée le front en arrêtant de marcher. C’est plus la Torres que j’connais si c’est vraiment ça. On dirait qu’elle se sent presque mal, et on dirait qu’elle veut faire des excuses. J’ai envie de rire, donc c’est ce que je fais alors qu’elle reste là à attendre une réponse – enfin, je crois. « Te donne pas la peine, tu t’es pas battue la première fois alors j’vois pas pourquoi ce serait le cas maintenant. Puis, j’voudrais pas te faire perdre ton temps hein, tu dois tellement être occupée avec… Qui déjà, ouais, Luke. » J’aime bien le fait de le remettre sur le tapis, voir ce qu’elle a à dire sur lui. Je sais qu’ils sont plus ‘ensemble’ depuis 2 mois et 26 jours, parce que c’était pas une relation sérieuse et qu’elle avait pas réellement l’intention de se faire étiqueter comme la nouvelle pute de Priestly à qui il aurait sûrement donné une MTS, vu son carnet de conquêtes. Ça me troue presque le cul de voir à quel point Norah fait pitié en ce moment, parce que j’ai remarqué les minuscules changements physiques qui se sont faits démasquer par sa manière de marcher, de se couvrir, de s’habiller. Malgré le peu de temps qu’on a passé ensemble, je la connais par cœur parce que je me suis amusé au cours des années à analyser chaque fibre de son être, chaque parcelle de sa peau, chaque partie de son corps. Ses mimiques, ses habitudes, en gros : tout. « T’sais, j’peux même pas croire que j’me sois laissé tomber dans tes filets. J’me demande encore pourquoi j’t’ai accordé autant d’attention alors que tu t’en foutais et que t’as jamais rien fait pour personne d’autre que toi. T’es une bonne actrice, Torres, tu devrais changer de programme pour faire cinéma. Ce serait bien de te voir en tant que la plus grande menteuse manipulatrice et mesquine qui soit à l’écran. » J’imagine que ça doit pas lui faire de bien, mais comme elle a le sens de la répartie (bitcherie) bien placé, elle va me répondre du tac au tac en me rabaissant sur mon style, sur la manière dont j’ai choisi de vivre ma vie et surtout sur le fait que j’sois passé à autre chose avant qu’elle ait réussi à le faire. Elle m’a toujours dit qu’elle était pas capable de changer d’idée ou d’état d’esprit avant un bon moment quand quelque chose l’obsédait ou lui passait par la tête, presque comme une maniaque, mais c’était mignon parce que dans le temps, c’était moi son obsession, d’après ce qu’elle me racontait. J’peux pas continuer à rester là, à la regarder, à me demander ce qui aurait pu être, ce qu’on serait ce soir si… Merde, mon portable. « Allô ? » Shayne, elle me demande ce que je fais. « Dehors, seul. Ouais, j’arrive t’à l’heure, t’inquiètes. Okay. » J’raccroche et j’regarde l’expression sur le visage de Norah. Elle doit sûrement savoir qui c’était et pourquoi, et puis dire que j’suis seul va me rapporter beaucoup moins d’ennuis que si j’dis que j’suis avec… elle.
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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptyLun 24 Jan - 7:15


    Le voir devant un endroit comme le Point ne lui ressemblait tellement pas que si j'aurais été encore en bon terme avec Elias, je le lui aurais gentiment - aussi gentiment que je peux le faire, évidemment - demandé où était passé le type que je connais depuis... depuis toujours, en fait, mais dont j'avais appris à ne pas me soucier, comme tous les autres. En complet, c'est un putain de miracle, ça. C'est tout juste si, quand il m'avait accompagné à une fête-jardin pour les cinq ans de mariage de ma grande soeur, j'avais pas du argumenter pendant des heures pour le forcer à cacher ses tatouages sous une chemise et d'enfiler un pantalon à trois cent balles chipé dans le garde-robe de mon frère. Ouais, on est une famille nombreuses, les Torres, mais ça n'intéresse personne parce que je ne parle jamais de moi, de toute façon. Puis j'agis comme je l'ai toujours fait, quand j'suis pas confortable avec quelque chose, ça m'énerve et je lâche automatiquement des répliques cinglantes. Je ne compte plus le nombre de filles que j'ai fait pleurer, le nombre de mecs qui se sont retrouvés sans voix devant mon manque flagrant de considération envers le commun des mortels. Je me surprends encore de ne pas m'être retrouver en taule pour avoir causer un suicide ou un truc vraiment grave, ça doit être ma veine. Puis quand je me mets en mode salope, faut éviter que je sois au courant d'un talon d'Achille, sinon ça barde, et puis rapidement d'ailleurs « Faut croire que depuis qu’on est plus ensemble j’ai décidé d’être une personne meilleure, qui sait. Donner l’opportunité à une autre de voir mon côté moins je m’en foutiste, parce que t’sais, c’est pas donné à tout le monde ». Être ensemble. Lui et moi. Putain, rien que d'entendre sa voix me retourne complètement, alors parler de ce nous que l'on a été il y a une décennie dans ma tête, quelques mois dans la sienne, me renverse. La seule personne avec qui j'ai été et que j'y ai mis un minimum d'effort avant que ça m'effraie de me faire amadouer par sa douceur, son calme olympien et sa parcimonie. Elias Thorne-Barker est un exemple de ce qu'il faut suivre, et c'est lui, dans mon monde, le paria. Quand on y pense, c'est un gros n'importe quoi de gratifier d'un respect craintif ou une jalousie maladive pour vivre ce que cette élite de popularité prend comme position, régnant comme une dictature les lycées et les facs de ce monde. Je le sais bien, j'en suis l'égérie parfaite, avec mes lèvres pâles rehaussées d'un baume translucide, mon teint parfait, mes yeux soulignés de noir légèrement, mais qui rehausse parfaitement mon teint hâlé et mes cheveux foncés souples et soyeux. La beauté avant la raison, parce qu'à ce niveau-là, je donne pas cher de ma peau « Non, effectivement, être si foncièrement idiot et utopique n'est pas donné à tout le monde, tu as parfaitement raison ».

    Je n'aime pas qu'il m'attaque, parce que c'est systématique que je dois renvoyer l'ascenseur. Je ne le mérite pas, mais la seule façon pour moi de me donner le courage de m'excuser ou de m'expliquer, ce serait pour lui de se taire, d'arrêter de me mettre à l'envers, de faire battre mon coeur tellement fort que pour peu, j'serais pas surprise de le voir bondir de ma cage thoracique. Ce serait tellement plus simple d'être revenue dans le passé pour tuer ces sentiments qui m'affligent depuis que j'ai craché dessus, mais ça ne marche pas comme ça, pas plus que je peux modifier quoi que ce soit à cette sordide rupture. Mais j'ai envie, j'ai envie qu'il m'aime encore, qu'il m'apprenne à être quelqu'un d'autre sans que je ne doive me livrer complètement à ce comportement qui ne m'est pas du tout naturel « J’en dirais pas autant pour moi, mais ouais, bonne vie ». Super, vraiment, t'a magistralement réussi à faire complètement l'opposé de ce que tu t'étais promis de ne pas recommencer. Putain, mais il voit pas que j'déconne parce que j'ai jamais cherché à me faire pardonner de ma vie? Je n'ai jamais eu besoin de ramer de mon existence entière, j'suis même capable d'avoir des notes prestigieuses en droit quand j'étudie le strict minimum. Oh, la vie rêvée, l'argent, la beauté et l'intelligence, mais ça en vaut pas le coup si on est pour terminer paumé sans personne avec qui partager ce qui nous afflige ou qui nous fait sourire. Cette personne-là, je viens de lui tourner le dos en claquant mes stilettos au sol. Je m'arrête, me traitant mentalement d'un tas d'insultes, puis me retourne. Sérieusement, je débloque. Ça me ressemble pas. Bien évidemment qu'il le remarque, mais qu'il s'en esclaffe? Je l'emmerde, qu'il le fasse son putain de gosse à l'autre mademoiselle parfaite... non. NON. Ta gueule Norah. Agis pas impulsivement. Réfléchis, tu sais, avec ce qui se retrouve dans ta tête, pas avec ton majeur « Te donne pas la peine, tu t’es pas battue la première fois alors j’vois pas pourquoi ce serait le cas maintenant. Puis, j’voudrais pas te faire perdre ton temps hein, tu dois tellement être occupée avec… Qui déjà, ouais, Luke ». J'avoue être déçue de son raisonnement, il a pas idée à quel point je me suis battue avec ma conscience pour me donner les couilles de le planter pour qu'il me déteste royalement et éternellement. Putain, mais c'est un succès monstre, Torres. Vraiment, je m'impressionne de cette efficacité à liguer le monde contre moi « Très gentil à toi de t'informer. Tu seras surpris d'apprendre que s'il embrassait comme un dieu, au pieu, il était pas à la hauteur de sa réputation. Avec toi, au moins, je n'avais pas d'attentes, alors bon, dans ces temps-là, on fait avec ce que l'on a ». Oups. Les mots ont dépassés ma pensée. Je peux pas les rattraper, mais j'enfonce mes dents dans ma lèvre. Oh putain que j'suis une connasse. J'ouvre la bouche, cherchant des mots pour me reprendre, mais c'est peine perdue, s'il m'éteint pas sa clope sur la main, je suis chanceuse. Je la referme, résignée de prendre conscience que j'ai beau avoir ENVIE de ne pas me montrer désagréable, il me rend tellement nerveuse que c'est tout ce qui me vient en tête « T’sais, j’peux même pas croire que j’me sois laissé tomber dans tes filets. J’me demande encore pourquoi j’t’ai accordé autant d’attention alors que tu t’en foutais et que t’as jamais rien fait pour personne d’autre que toi... a plus grande menteuse manipulatrice et mesquine qui soit à l’écran ». Je doute que ce soit ce à quoi il s'attendait, mais je frappe mes deux mains ensemble, un sourire aux lèvres, le regard brillant « Mais c'est que tu as appris l'art de la mesquinerie pendant ces trois mois, Elias. Je suis impressionnée d'avoir réussi à t'inculquer quelque chose ». Alors que je voulais changer de sujet, à condition qu'il ne se tire pas presto parce que je le traite plus mal que j'ai jamais osé attaquer quelqu'un, c'est sans doute parce qu'il est le seul être humain que je me suis rendu compte avoir quelque chose à foutre. Un énorme quelque chose à foutre qui ne s'est même pas résorber après dix ans, merde « Dehors, seul. Ouais, j’arrive t’à l’heure, t’inquiètes. Okay. ». J'arque un sourcil, pose une main sur ma hanche tandis que ma mâchoire se contracte et que je pince les lèvres. Je me mets sur la pointe des pieds, regardant à l'intérieur pour voir qui est la garce qui l'appelle. Trop de gens, trop de paliers, je sais pas, puis des cellulaires, c'est pas très rare dans des endroits comme celui-ci. Je tente d'empêcher ma voix de trahir la jalousie au fond de mes tripes « Une nouvelle copine, j'veux dire, une vraie? Déjà une routine d'instaurer, ou elle parvient à te surprendre à chaque seconde aussi bien que j'savais le faire? ».
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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptyLun 24 Jan - 9:04

    Je m’impressionne de pouvoir répondre aux conneries qui sortent de sa bouche. Sa bouche entourée de ses lèvres pulpeuses qui me faisaient fondre chaque fois qu’elle avait le culot de les poser sur les miennes, sur ma joue, ma mâchoire, mon cou et d’autres parties dont j’arrive encore à me souvenir mais que j’dois m’empêcher d’énoncer même en pensées parce que ça va m’rendre fou. Fou, parce que j’vais me rendre compte que j’ai rien oublié du tout et que c’est ça que j’essaie de faire. Je remarque sa méchanceté, mais je sais que c’est parce qu’elle est nerveuse et que quand elle l’est, son état d’esprit rejette encore plus de stupidités plus blessantes les unes que les autres. Ses mots m’écorchent les oreilles et l’expression qu’elle affiche me brise chaque fois que j’croise son regard. Ça m’énerve de ressentir ça, en dedans, l’explosion de confusion qui se fraie un chemin jusqu’à la centrale de la partie émotionnelle située quelque part dans mon corps. Là, tout de suite, j’aimerais juste qu’elle se taise et que j’lui fasse avaler un sérum de vérité pour savoir ce qu’elle a réellement envie d’me dire, au lieu d’agir comme la traînée qu’elle est avec tout le monde, comme ses amies l’ont élevée, comme une fille qui vaut rien du tout parce qu’elle sait pas comment agir en société et qui va jamais réussir à se faire un entourage solide parce qu’elle est pas foutue de pas se relayer sur sa beauté pour quelque chose d’important. Les mensonges qu’elle me racontait quand on était ensemble ressortent tous maintenant. Quand elle me disait qu’elle avait envie de devenir quelqu’un de moins méchant et de plus efficace, c’était de la merde orale. Je sais même pas pourquoi j’me suis dit que j’pouvais y croire, pourquoi j’lui faisais confiance alors que tôt ou tard, elle finirait par retourner sa veste et faire comme si de rien n’était. J’ai grandi avec elle et si j’avais pas eu ces sentiments ambigus envers elle – sentiments qui sont d’ailleurs trop forts pour être effacés en trois petits mois – j’aurais pu passer outre, mais là… On dirait que je fais exprès de me jeter dans le gouffre et me laisser faire par ses mots pire que tranchants. On dirait que j’aime le fait qu’elle me hante parce que ça me permet de fumer mon joint en paix quand je suis seul et de me souvenir de ce qu’on était, d’imaginer ce qu’on aurait pu être, de… Putain, elle est là pourquoi déjà ? « Que j’aie aucune envie de faire des efforts avec toi, ça t’a jamais traversé l’esprit ? Tout le monde est pas obligé d’te faire plaisir parce que tu te prends pour la reine du monde, Norah. » Lui dire son nom à voix haute ça me fait un choc, ça me fout une baffe, ça me fout un coup de poignard là où il faut pas. Une chance qu’on est pas dans une ruelle sombre, parce que j’aurais pas réellement eu toute la retenue que j’ai en ce moment de lui gueuler des sottises pour la faire sentir mal. Peser ses points faibles et scruter ses expressions et ses mouvements pour savoir quand j’ai atteint son cœur, celui qui est enfoui loin quelque part, mais qui est quand même là. « La gentillesse, un état d’esprit qui t’est complètement étranger, j’me trompe ? Puis t’avais aucunes attentes face à moi parce que tu savais parfaitement que j’les surpassais et que ça t’aurait crevé le cœur – si toutefois t’en as un – d’admettre que j’te faisais halluciner et que j’étais capable d’te faire rêver contrairement à tous ces frimeurs avec rien dans la tête. »

    J’dois me calmer, parce que j’vais avoir l’air jaloux si jamais je contrôle pas mon ton de voix. J’veux dire, j’arrive à le contrôler pour que ça reste dans le sarcastique, mais faut pas que ça dévie pour aller dans le blessé et le sentimental parce qu’elle va en profiter pour me rabaisser encore plus qu’elle le fait en ce moment. Elle prend un malin plaisir à me décomposer alors qu’elle sait que j’suis foutrement incapable d’être viscéralement méchant avec quelqu’un, même pas elle, malgré tout ce qu’elle fait à tout le monde. « Comme si j’aurais voulu apprendre quelque chose venant de toi. Quand on sert à rien, les gens sont plutôt portés à avoir pitié tu sais… » Elle prendra pas le fait que je lui dise que c’aurait pu être de la pitié et que j’faisais semblant aussi. Que quelqu’un se joue d’elle, ça la tue, elle est trop habituée à être celle qui reflète l’image de la dure que rien peut atteindre et qui prend plaisir à regarder les gens périr. « J’parie que t’as pris plaisir à me voir écoper de ta connerie internationale, n’est-ce pas ? » Elle se met sur la pointe des pieds pour… voir qui est en dedans ? Elle est si curieuse que ça ? J’ai envie de répondre à sa réplique par de la merde en boîte du genre ‘elle est mieux que toi dans tout ce qu’elle fait’, mais j’peux pas me permettre de mentir à ce point-là. J’veux la faire chier, j’veux qu’elle souffre mais j’suis pas non plus le démon en personne. Non, ça je le lui laisse comme rôle, ça lui va parfaitement bien. « J’crois pas que tu puisses la voir de où t’es. Elle aime pas vraiment se montrer au grand jour pour se faire remarquer par tout le monde. Et ouais, elle est vraie. Elle a pas besoin de changer pour me plaire… Crois pas non plus que t’étais si exceptionnelle que ça, parce que c’était pas le cas. » Oui, ça l’était, mais ça non plus je peux pas le lui dire, elle serait bien trop contente de savoir que Shayne remplie pas exactement tous les critères qu’elle faisait ressortir. « Je sais pas si tu te souviens de la fille qui était constamment avec moi quand j’étais pas avec toi. Tu sais, la petite rousse vraiment jolie et particulièrement sexy ? C’est elle. Shayne… » Je jette ma clope finie plus loin et croise les bras, puis amène mes doigts à mes lèvres, fronçant les sourcils et la fixant. Ça me déstabilise de réaliser à quel point elle est belle, peut-être même encore plus belle qu’avant. Fuck…
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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptyLun 24 Jan - 9:50

    « Que j’aie aucune envie de faire des efforts avec toi, ça t’a jamais traversé l’esprit ? Tout le monde est pas obligé d’te faire plaisir parce que tu te prends pour la reine du monde, Norah ». Mon nom venant de ses lèvres semble le plus beau du monde, même s'il tente vainement de paraître méchant. Si Elias a un caractère pacifique, une patience hors du commun et pourtant de la répartie, il n'a vraisemblablement pas ce qu'il faut pour insulter, voire blesser les gens. Pour sortir des âneries comme les miennes, il faut vouloir faire du mal à la personne en question, ou alors simplement vouloir extérioriser une tendance auto-destructrice et la renvoyer sur les autres, victimes de cet égocentrisme qui empêche de voir ses propres défauts. C'est ce que ces dix ans m'ont appris, que ce que je pensais d'acquis, d'efficace, d'important, c'était rien du tout. Que ce qui aurait pu me combler, dans la vie, je l'ai laissé tomber sans façon en lui soulignant qu'il était si facilement remplaçable qu'il n'avait même pas l'occasion d'être au courant que j'avais tourner la page. C'est tellement beau de se mentir, puis les gens s'insurgent rapidement, et donc loupe l'essentiel : si j'ai rompu, c'est que je tenais trop à lui. Que je me sentais différente à ses côtés, apprenant à réprimer mes piques agressives envers tous et chacun, rarement avec une bonne raison « Que tu le veuilles ou non, tu as fait des efforts. Vains, peut-être, mais des efforts quand même. Sinon, à quoi bon te prendre pour le superhéros qui épargnerait à ma carcasse de se retrouver à brûler dans les flammes de l'Enfer? ». On n'excuse pas une vie à vivre de tous les péchés connus, mais si lui s'était mis dans la tête que je n'étais pas aussi irrécupérable que je me croyais, c'était tout de même ça. C'était suffisamment pour me faire ressentir une frousse énorme au fur et à mesure que mes sentiments pour lui devenaient limpides. Être amoureuse, c'est dépendre de quelqu'un, c'est de savoir conditionnel son bonheur au sien. Je suis trop égoïste et égocentrique pour être amoureuse, je ne tolère pas de me livrer solemnellement à quelque chose qui causerait ma perte s'il se lassait un jour. J'ai pris les devants, je me suis en tête que je me lasserais de lui la première « La gentillesse, un état d’esprit qui t’est complètement étranger, j’me trompe ? Puis t’avais aucunes attentes face à moi parce que tu savais parfaitement que j’les surpassais et que ça t’aurait crevé le cœur – si toutefois t’en as un – d’admettre que j’te faisais halluciner et que j’étais capable d’te faire rêver contrairement à tous ces frimeurs avec rien dans la tête ». Ma lèvre inférieure tremble, mais c'est le seul mouvement perceptible sur mes traits. À l'intérieur, ça gronde, ça grince, c'est un ouragan, c'est un cataclysme, c'est la fin du monde, tout s'effondre, tout s'effrite. Il exprime avec des mots quelque chose qu'en dix ans de regrets, je n'ai jamais su mettre le doigt. Il a raison, mais ça me tuerait de simplement lui dire que c'est le cas. Ce serait me confondre, ce serait ce qu'il FAUDRAIT que je fasse. Putain, pourquoi quand je veux un truc tellement fort que ça me fait mal, je fais tout ce qui est en mon pouvoir en même temps pour ne jamais le posséder entièrement? « La gentillesse, c'est de la faiblesse déguisé sous un joli mot. Puis ouais, Elias, lance-toi des fleurs tant que tu le veux, je compte pas le moins du monde étayer tes conneries ».

    J'avoue en avoir baver à tenter de changer pour lui, parce qu'il y a des jours où j'avais vraiment envie de m'adoucir, rien que pour voir la satisfaction sur son visage d'avoir atteint son objectif. Être heureuse, juste heureuse, avortait mes besoins de me montrer désagréable, bien qu'il soit impossible de me retrouver du jour au lendemain douce comme une fleur, j'étais vraisemblablement différente. Ne plus juger les gens sur leur apparence, sans quoi grève de câlins. Il se la jouait dur, mais il était souvent le premier à se rendre compte qu'il ne pouvait pas garder ses mains sur lui quand j'étais là. Je le sais, j'en suis convaincue, parce que c'était également mon cas « Comme si j’aurais voulu apprendre quelque chose venant de toi. Quand on sert à rien, les gens sont plutôt portés à avoir pitié tu sais… ». Mon arcade sourcillière s'angle tandis que je braque fixement mon regard dans le sien. Elle est bonne, celle-là. J'ai été élue Reine de la Promo de mon bahut, j'ai sorti avec les plus beaux mecs de la fac, je suis brillante, je suis belle et j'ai un caractère qui rend mes parents fous et fiers à la fois. S'il voulait que leur fille ne se fasse jamais marcher sur les pieds, ils ont parfaitement bien réussi leur coup. Quoique, comme prévu, ça gifle mon égo, et me fait automatiquement contre-attaquer. Il est soulant de si bien connaître mon mécanisme de défense « Si tu aurais écouter les conseils de ces gens qui t'entourait, t'aurais appris qu'il fallait te tenir loin de moi. Quand on joue avec le feu, on se brûle ». Et moi je suis ardente, dans tous les putain de sens du terme. Il le sait, je le sais, y'a quelques autres types qui le savent, mais le nombre, ça ne regarde que moi, et si j'me compare à certaines copines, je suis presque vierge « J’parie que t’as pris plaisir à me voir écoper de ta connerie internationale, n’est-ce pas ? ». Je souris, l'air ravi qu'il me tende une perche « J'ai pris un pied monstre à voir ton visage ravagé par la colère et la déception. Dis, tu croyais pas vraiment me retenir toujours, si ? ». Pourtant, je l'aurais voulu. J'aurais voulu lui appartenir jusqu'à la fin des temps, mais je suis trop sotte pour laisser aller et vivre le moment présent. Non, j'avais tout détruit d'un geste de main, d'une langue dans une bouche qui ne m'a intéressé qu'un minuscule quarante huit heures...

    « J’crois pas que tu puisses la voir de où t’es. Elle aime pas vraiment se montrer au grand jour pour se faire remarquer par tout le monde. Et ouais, elle est vraie. Elle a pas besoin de changer pour me plaire… Crois pas non plus que t’étais si exceptionnelle que ça, parce que c’était pas le cas ». Je grimace, ma main toujours posée sur ma hanche, reposant mes pieds sur terre. Je l'emmerde cette connasse qui croit avoir la moindre chance contre Norah Torres. Quand je veux quelque chose, je l'obtiens, et qu'il se croit au-dessus de ça, Elias, je n'en ai rien à foutre. Il est à moi. Et je serai à lui, c'est tout, c'est comme ça que ça doit se produire, c'est pour ça que j'ai eu la chance de revenir en arrière. Évidemment, faudra que je passe outre certaines techniques qui n'ont pas la même efficacité sur lui que sur la gente masculine en général. Je vais réussir, non, je DOIS réussir. Il est pas question qu'il ait ce gosse que j'ai vu, qu'il soit fiancé ou marié, qu'il devienne BCBG. Il est Elias parce qu'il arbore des tatouages grisant partout sur son corps, que ses yeux bleus ne se comparent à rien au monde et que son sourire est la plus belle chose qui me fut donner de voir. Le rendre heureux, le faire sourire, lui donner une raison de croire qu'il peut faire quelque chose contre mon instinct foncièrement mauvais « Je croyais que tu aimais les défis, c'est dommage de voir faner comme ça et te contenter d'une demoiselle banale et effacée, un peu dans ton propre genre, quoi ». Je plonge ma main dans mon sac à main, me disant qu'une clope m'aiderait peut-être à me calmer. Je calle la Merit ente mes lèvres, l'allumant, savourant longuement la première taffe. Ça laisse un goût mentholé sur mes lèvres. Déçue de ne pas avoir vu le pion à déplacer pour reprendre ma place, je confronte pourtant le personnage tandis qu'Elias se fait plaisir en me forçant à replacer sa nouvelle petite-copine « Je sais pas si tu te souviens de la fille qui était constamment avec moi quand j’étais pas avec toi. Tu sais, la petite rousse vraiment jolie et particulièrement sexy ? C’est elle. Shayne… ». Pour peu, j'en échapperais ma clope. Je détourne vivement la tête pour croiser son regard, ahurie. Il peut pas sortir avec une fille qui a les yeux brillants et qui lécherait pratiquement le sol qu'il foule du pied tant elle est en adoration devant sa gueule. Piquée au vif, je tape mon pied contre le béton en signe d'impatience, comme une gamine « Tu parles de celle qui doit avoir lancé un fanclub à ton hommage sur Twitter? Eh bah putain, t'a pas du avoir de difficulté à lui ouvrir les jambes, elle en rêvait quand tu jouais encore dans les miennes ». Je veux pas le croire, lui, avec une paumée comme celle-là, après MOI? Il se fout de ma gueule. Décidément, faudra que j'lui impose la certitude qu'il vient de descendre d'un tas de crans entre elle et moi. Je fais un pas vers lui, puis un autre, le sourire conquiérant aux lèvres. Y'a pas à dire, Alexandre le Grand en serait jaloux. Je passe la langue sur mes lèvres, puis pose ma main sur le haut de son torse, crispe mes doigts sur le tissu en l'attirant pour prendre possession de sa bouche, trouvant le moyen d'y insérer ma langue en tendant mon corps contre le sien. Tout ça devant la baie vitrée du The Point. Ça s'est produit tellement vite qu'il n'a pas pris le temps de consciemment réagir que son contact m'électrise au point que je prolonge le baiser aussi longtemps que possible, glissant mes dents contre sa lèvre alors que je recule, ouvre doucement les yeux en passant la main dans tes cheveux. Ma main glisse sur son coeur, qui bat comme un dingue, sans doute comme le mien « Je crois que ton coeur me reconnait, Elias ».
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MessageSujet: Re: I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah   I don't give a fuck about you, not anymore ○ Elias&Norah EmptyVen 28 Jan - 6:43

    Quand on prend le temps de regarder la situation sous tous ses angles, on se rend compte qu’il y a plusieurs sortes de couples. Les amoureux transis : ceux qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Les amoureux identiques : ceux qui ont les mêmes qualités, les mêmes défauts, les mêmes amis, etc. Les amoureux dépendants : ceux dont un d’entre eux souffre plus d’une dépendance affective qu’autre chose et qui ont absolument besoin d’une personne pour combler le vide. Et finalement, je crois que c’est la dernière catégorie, du moins de mon point de vue, les amoureux normaux : ceux qui savent poser leurs limites, qui s’entendent bien, qui ont une vie sexuelle ma foi active et qui, surtout, sont prêts à faire des sacrifices pour l’autre. Norah et moi on représentait peut-être deux catégories, les transis et les normaux à la fois. J’arrivais difficilement à passer une journée sans la voir, sans établir un contact entre mes lèvres et les siennes, sans passer mes doigts sur les parcelles découvertes de sa peau parce qu’elle portait des camisoles et des shorts pour faire exprès de me rendre dingue. Soit, c’était Elias&Norah envers et contre tous. On était foutrement différents, mais on arrivait un tant soit peu à passer outre ces différences pour laisser quelque chose de plus intense nous porter vers le petit nid confortable qu’on s’était construit à l’insu de tout le monde. On avait établi un point de rencontre qui était devenu notre ‘endroit’. Endroit auquel je me suis surpris être à plusieurs reprises après qu’elle m’ait largué. Me demandait si elle allait y passer, pour que je puisse la surprendre en flagrant délit et la forcer à me donner des explications. Un jour, une semaine, un mois… Puis, j’ai laissé tomber, me disant que c’était inutile et qu’elle devait sûrement complètement se foutre de ma gueule pour m’avoir effacé aussi vite de son répertoire de gens à qui elle faisait ‘l’honneur’ d’adresser la parole, comme elle le disait si souvent. Putain, tous ces trucs, ce sont des événements qui me trottaient – et me trottent parfois encore – dans l’esprit, pendant que j’étais allongé dans mon sofa et que je regardais le plafond, venant tout juste de me faire un spliff. Blasé par la vie, énervé par les gens, conquis par la solitude. « Je croyais pas que j’arriverais à te faire oublier ton côté mégère pendant plus que cinq minutes… Fous-toi de moi en essayant de me faire croire que tu faisais pas ça que pour m’impressionner et parce que t’en es capable toi-même, parce qu’on sait tous les deux que ton entourage t’apprécie certainement pas pour ta bonté de cœur. » Les mots de Norah ont toujours été crus, perçants, déstabilisants. Quand on était gosses, je me demandais sérieusement si j’allais réussir à me foutre de ce qu’elle disait un jour, puis j’ai réalisé que oui, que j’étais capable de passer outre ses remarques salaces et stupides et continuer de vivre ma vie sans m faire chier à me demander ce qu’elle pensait de ce que je faisais. J’ai grandi en me posant plusieurs questions qui sont toujours sans réponses aujourd’hui, mais que j’ai préféré laisser en arrière pour pas que ce soit trop… compliqué. « La gentillesse, c’est quelque chose de trop compliqué à comprendre pour toi. T’es tellement occupée à jouer à l’importante que tu vois pas que le monde tourne pas autour de toi. Genre, tu comprends pas que tout le monde veut pas être comme toi, ou toi tout court, tu vois ? »

    Qu’elle soit aussi sûre d’elle, ça m’énerve. Elle est tellement assurée que tout le monde veut lui rendre service, lui ressembler, faire parti de son entourage. Elle se doute même pas que y’avait des gens qui avaient plutôt pitié et qui se demandaient quand est-ce qu’elle allait atteindre le breaking point. Quand elle allait enfin céder et abandonner le fait de vouloir ride the world, parce que non, c’était pas une reine, loin de là. Elle et ses chiennes se prenaient pour on sait pas trop qui et arrivaient seulement à percer les gens parce qu’elles étaient tellement mesquines que ça en faisait mal au cœur. J’me demande encore comment j’ai fait pour leur tenir tête, quoi que j’arrivais toujours à établir mon point avec elles. Elles avaient laissé tomber l’optique de venir me voir face à face parce qu’elles étaient exaspérées que je me foute de leur gueule, donc elles ont utilisé Norah, qui – comme l’intelligente petite garce qu’elle était (et est toujours) – s’est laissée faire. « Mes conneries, parce qu’elles étaient flagrantes, pas vrai ? Tu vas m’dire que c’est à cause de moi qu’on est plus ensemble ? Si c’est ça, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Crève-toi le bien au passage, ça t’aidera peut-être à avoir une vision différente des choses… » J’reste là, immobile pendant un instant, la regardant sortir une clope, puis je fais de même. J’ai foutrement besoin que la nicotine me nique les poumons en ce moment, que ça m’empêche de m’emballer pour que dalle parce qu’elle en vaut pas la peine. « J’me demande comment j’ai fait pour t’endurer. Tu dis ça comme si c’était moi qui m’étais jeté sur toi. Tu t’es vue agir autour de moi ? J’étais pas le seul à vouloir jouer, si j’me souviens bien. » J’allume ma clope et si elle était assez proche de moi, j’lui soufflerais au visage. Elle m’énerve, putain ce qu’elle m’énerve ! « J’suis on ne peut plus content que tu sois sortie de ma vie, en fait… Puis, c’est dommage que tu doives te contenter de minables gâtés pourris finis comme toi. » Je me mords la lèvre inférieure sacrément fort pour pas lui péter une crise. Si c’était un mec et que la situation était différente, elle serait déjà parterre, la gueule en sang. Plus elle parle, plus j’ai envie de lui dire qu’elle m’a seulement fait perdre mon temps et qu’elle me dégoûte. C’est ce que j’ai l’impression de ressentir, par-dessus les sentiments qui sont encore clairement là. Elle a vraiment jamais appris à se la fermer, jamais appris à faire preuve de tact, jamais arrivé à… Putain mais elle déconne ou quoi ? « Va t’faire foutre, Torres. » J’rafle ma smoke et j’me sens presque mal pour elle, de la manière dont je pompe nerveusement dessus. Elle fait un pas en ma direction, puis un autre, et elle… m’embrasse. Merde, ses lèvres et les miennes soudées devant la vitre du restaurant où je suis en compagnie de Shayne pour célébrer nos putains de un mois. Nos langues interfèrent l’une avec l’autre et je sais pas pourquoi je l’ai pas encore repoussée. Sa main est dans mes cheveux et elle s’accroche et je… je la laisse faire, fucking shit ! Elle finit par arrêter de me torturer et sa main glisse sur mon torse, au niveau de mon cœur, parce contrairement à elle, j’en ai un. « Tu m’as pris de court, c’est différent. » Là, je la repousse. Mes mains se posent sur ses épaules et je la pousse avec une force contrôlée. « Tu m’dégoûtes, t’es vraiment qu’une pauvre conne. » J’me retourne et m’apprête à entrer dans le restaurant, puis je m’arrête avant d’ouvrir la porte et jette un dernier coup d’œil sur elle. « J’espère sérieusement que tu finiras seule, c’est tout c’que tu mérites. »
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